Suriname, Diitabiki, 2011.
LUKU DEI
J'avais vécu ici, sans appareil photo. J'avais vécu cette vie qui ne m'avait jamais quittée et mesurait tout par contraste. J'y revenais un peu comme un fantôme, le fleuve avait coulé, les vieux étaient morts, les jeunes avaient grandi et disparu.
Dans cette série je tenais à fixer à rebours, le relation des hommes à la forêt et au fleuve; au-delà des couleurs et de l'apparence de légèreté. Ne regarder que les lignes de forces. Le rapport de dimensions, de distances, de temps et d'effort. L'essence de la vie sur le fleuve c'est le gazoil. Qui coute cher. Se charge, se transporte et gagne en valeur plus il est emporté loin. Se déplacer, se nourrir, grandir, se maintenir, aimer, se soigner, tout exige une force et une présence constante aux choses vivantes. Bien des territoires intérieurs et natures indomptées exigent ce rapport et ce tribut. Mais il me semblait et il me semble encore que cette forêt équatoriale, avec ses sables blancs primaires, cette maternité du monde, demeure si prolifique en vies, en dangers, en courants, en trésors, et si démesurée par ses proportions, qu'elle échappe dans l'obscurité de ses frondaisons sans fin à toute forme de comparaison.
Une photographie signée par Sébastien Di Silvestro
Tirage sur papier Baryté, papier haute qualité de musée à forte longévité.
Dimensions de le photographie seule : 60 x 90 cm.
Option Cadre Noir 90 x 120 cm : avec choix de couleur de passe-partout.
Livraison avec certificat numéroté.
Livraison à domicile à j+7 jours ouvrés.
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Suriname, Diitabiki, 2011.
LUKU DEI
I had lived here, without a camera. I had lived this life that had never left me and measured everything by contrast. I came back like a ghost, the river had flowed, the old had died, the young had grown and disappeared.
In this series I wanted to fix backwards the relationship of men to the forest and the river; beyond the colors and the appearance of lightness. To look only at the lines of force. The relationship of dimensions, distances, time and effort. The essence of the life on the river is the gasoline. Which is expensive. It is loaded, transported and gains in value the further it is carried. To move, to feed, to grow, to maintain oneself, to love, to take care of oneself, everything requires strength and a constant presence to living things. Many interior territories and untamed natures require this relationship and this tribute. But it seemed to me and it still seems to me that this equatorial forest, with its primary white sands, this maternity of the world, remains so prolific in lives, in dangers, in currents, in treasures, and so disproportionate by its proportions, that it escapes in the obscurity of its endless foliage to any form of comparison.
A photograph signed by Sébastien Di Silvestro
Printed on Baryte paper, a high quality museum paper with a long life span.
Size of the photograph alone: 60 x 90 cm.
Black frame option 90 x 120 cm: with choice of matting colour.
Delivery with numbered certificate.
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